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Ainsi parlait Guillaume
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Ainsi parlait Guillaume
24 mars 2010

À la recherche du temps perdu

Je partage avec vous plusieurs extraits de La recherche du temps perdu.

Du côté de chez Swann

« Ce bonsoir que j’aimais tant » le roman s’ouvre par des considérations sur les réveils, et en particulier sur la façon dont nous réorganisons le monde en reconstruisons notre perception. En effet, le dormeur est hors de la succession chronologique que du temps : « Un homme qui dort tient en cercle autour de lui le fil des heures, l’ordre des années et des mondes. »Proust nous avertit ainsi de ce que sera la composition de son roman : une conception de type circulaire où à tout moment le moi rayonnerait vers son passé disposé en cercle autour de lui. C’est ainsi que dans les réveils nocturnes, il évoque en particulier à Combray chez sa grande-tante. Ce qui a surnage surtout dans son souvenir, c’est le drame quotidien que constituait le coucher pour l’enfant nerveux et asthmatique qu’il était. En vain pour le distraire lui a-t-on offert une lanterne magique ; l’angoisse le prenait dès la fin de l’après-midi à l’idée de « rester sans dormir loin de sa mère et de sa grande-mère ».

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La madeleine le narrateur médite sur les métamorphoses de la personnalité : Swann, qui est un mondain fort lancé et un remarquable connaisseur en matière artistique, n’est aux yeux de la famille du narrateur qu’un bon voisin de campagne. Cependant les visites de Swann aggravent l’angoisse de l’enfant, parce que les soirs où Swann dîne avec ses parents, il doit se coucher sans avoir reçu le baiser de sa mère. Ainsi, le narrateur centra ses souvenirs de Combray autour du « drame de son déshabillage ». Comment élargir ses souvenirs, sans avoir recours à « la mémoire volontaire, la mémoire de l’intelligence », qui ne rend pas la couleur du passé ? Une expérience involontaire vient le tirer d’embarras : alors que, bien après l’époque de Combray, un soir d’hiver, la mère du narrateur lui avait fait un peu de thé, il porta « à ses lèvres une cuillerée du thé où il avait laissé s’amollir un morceau de madeleine ». Il fut alors envahi d’une joie extraordinaire dont il va chercher la cause dans ses souvenirs.

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À l’ombre des jeunes filles en fleurs

À Balbec la grande-mère de narrateur retrouve une amie d’enfance, la marquise de Villeparisis, avec qui il fait de grandes promenades en calèche. C’est la tante de la duchesse de Guermantes, ainsi que du jeune et brillant Robert, marquis de Saint-Loup, qui deviendra un grand ami du naratteur. Apparition de l’étranger et insolent baron de Charlus, lui aussi neveu de Mme de Villeparisis et frère du duc de Guermantes. Le narrateur rencontre un jour sur la digue un petit groupe d’adolescentes dont la beauté variée et la gaieété l’attirent et le font rêver. Il les aime collectivement, mais distinque parmi elles Albertine Simet, une « brune aux grosse joues ». Il fait également connaissance du grand peintre impressionniste Elstir. Le narrateur, Elstir et la petite bande discutent volontiers ensemble : comme un jour le narrateur affirme qu’il voit mal la différence entre une toilette de grand couturier et une toilette quelconque, Albertine soutient qu’elle est très perceptible aux connaisseurs et Elstir est d’accord avec elle, bien que la différence, dit-il, ne soit pas « aussi profonde qu’entre une statue de la cathédrale de Reims et de l’église Saint-Augustin ».

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La prisonnière

Le narrateur s’attache à nouveau à Albertine tout en concevant « une douloureuse et perpétuelle méfiance » devant certains moments de la vie de la jeune fille où elle semble lui échapper. Il pénètre dans le salon des Verdurin, qui ont reconstitué à la campagne, dans un château loué aux Cambremer, leur petit clan parisien, que fréquente, sans le baron de Charlus. Après bien des heurts et des crises à propos d’Abertine, le narrateur décide, à la fin de l’été, de repartir pour Paris avec celle-ci qu’il installe dans l’appartement de ses parents, pour la tenir « prisonnière » et essayer de calmer ainsi sa jalousie. Ce pendant Albertine, assez agitée et désordonnée, doit apprendre à vivre suivant le rythme d’existence un peu étrange qu’est celui du narrateur, se plier à ses heures de sommeil, ne pas faire de bruit, etc. Autant de règles que va lui enseigner Françoise, k’ancienne domestique et Tante Léonie à Combray, passée après la mort de celle-ci, au service du narrateur et de ses parents.

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