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Ainsi parlait Guillaume
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Ainsi parlait Guillaume
19 mars 2010

Le slam

Récemment, j’écoute souvent le slam, particulièrement celui de grand corps malade. le slam est 551px_Grand_Corps_Malade_20060614_Fnac_07un type d'expression populaire dans laquelle des poètes s'affrontent et reçoivent les notes d'un jury choisi au hasard parmi le public. On peut dire que le slam est une poésie orale et il est plus rythmé que la poésie. Fabien Marsaud, connu sous le nom de scène de Grand Corps Malade, est peut-être le plus célèbre slameur que j’aie connu. Il a mis en lumière le style musical du slam et démocratisé le genre. Mais il a un mauvais souvenir lorsqu'il était jeune. Lors d'une colonie de vacances où il est animateur, en chahutant avec des amis, il fait un plongeon dans une piscine dont le niveau de l'eau était trop bas. Il se déplace des vertèbres et est évacué en hélicoptère. À cause de cet accident, ses jambes sont paralysées. C'est en référence à ce handicap - et aussi à sa grande taille (1 m 94) - qu'il a pris le nom de scène de Grand Corps Malade en 2003. J’admire Grand Corps Malade, tant par son slam que par son esprit de persévérance. Ce handicap physique ne l'a désespéré jamais. Au contraire, je pense c'est ce revers qui lui donne plus de courage en face des difficultés. C’est peut-être cette rare qualité qui le rend si populaire.

    J’ai écrit moi-même un slam. Je le partage avec vous. 

À l’aube, le soleil scintille d’espoir, de futur et de joie.
On part et s’engage dans le voyage, comblé de foi.
 

Tout est nouveau et attirant, des fleurs, des montagnes, des gens. 

On se croit invincible et être surhomme est la devise. 

Peu à peu, on s’oublie et s’égare dans ce labyrinthe. 

On croit boire le calice jusqu’à la lie, sans savoir que c’est l’absinthe.

À midi, l’astre ténébreux dissipe la brume d’illusion, tout voit le jour.

Des fantômes indiquent le chemin, des anges noirs sourient alentour. 

Le frisson des visages dans la pénombre, le poudroiement de la nostalgie sombre.
Le fardeau du Temps, la blessure rouge de sang, un vacarme dans les oreilles.
 

Les belles images trop évanescentes finissent la tête courbée.

Le mal d’un rêve renfermé à la vue d’un désert dépeuplé. 

Des corridors retentissent de rumeurs, des secrets, des calomnies.

Des airs répandent de frénésie, d’hypocrisie, de jalousie.

Au crépuscule, le soleil décline avec notre aspiration et inspiration.

Des nuées grises anodines glissent en vain pour être prises comme rien.

Les mirages s’effondrent, on n’éprouve ni charme ni transport. 

On ne peut plus fouler la terre, on n’a plus besoin d’épauler le fardeau.

On n’a plus rien à désirer, on a vu assez et éprouvé trop. 

Un son léger se répand, on s’arrête, la cloche rustique, 

Aux derniers bruits du jour, mêle de saints concerts. 

Amen !

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Commentaires
G
@René Fu, il jouait basketball très bien avant l'accident.Et il chante bien. Un talent...
G
@jamnick, tu changes de nom ? Ah oui. C'est la vie que je décris.
R
Grand corps malade... Je l'ai entendu. Il est haut
J
Pûrement symbolique, ce slam. La vie se réduit dans un seul jour.
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