Deux poèmes
Voici deux poèmes que j'écris du style très différent, l'un romantique et l'autre symboliste. En fait, le premier poème est inspiré par Lamartine. Je l'ai écris octobre dernier quand je me plongeais dans le Romantisme. J'ai écris le deuxième poème il y a plusieurs jours à l'inspiration de Verlaine et de Rimbaud.
Après un orage
Le ciel demeure dans l'enfer des ténèbres,
À peine l'on aperçoit la lumière sombre;
Se mêlent des airs vaporeux et l'ambiance détendue,
La reine errante des ombres cligne des yeux au coin de l'étendue.
Soudain, un rayon du soleil perce des nuages dans l’horizon immense,
Au goût de la clarté s’extasient des roseaux en silence,
Tout ravie, la rivière serpente ver la plaine lointaine,
Mes regards se promènent à l’ombre du vieux chêne.
Des bruyères embaument l’amour suave et solitaire,
Le vent tiède glisse sur ma joue comme le baiser d’une mère,
Dans l’arc-en-ciel un Alcyon chante au murmure de la brume,
Les yeux entrouverts, l’ivresse m’engloutit du paysage sublime.
Le temps ! Suspends ton voile !
Laisse-moi contempler ce paradis,
Que le zéphyr qui passe ou frémit,
Mon cœur reste toujours tranquille.
Ange noir
Je vois un ange des ombres du passé,
Je vois les cœurs cassés;
Le sourire ne cache guère son âme vidée,
Ce qui ne me rappelle jamais le zéphyr d’été.
Fait ressortir celle de l’autre;
Cet ange déchire tous les masques légers,
Et les laisse tomber péniblement en quatre.
Elle me suit n’importe où je vais,
Dont le but jamais je ne sais;
Le hasard du destin me méprise,
Mais il n’écrase point ma devise.
Je blanchis l’étendue sombre,
Pour ne plus mettre mon cœur à l’ombre.