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Ainsi parlait Guillaume
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Ainsi parlait Guillaume
2 janvier 2010

Une époque sans grands maîtres

Le temps s’est écoulé comme un zéphyr glisse inaperçu. Tout d’un coup on est sur le point de tourner un autre page. Le monde a l’habitude d’avoir une rétrospection à la fin de l’année. Ces derniers jours les journaux mondiaux font les listes de « les plus », par exemple ils comptent les plus célèbres personnalités ou les plus importants événements de cette année.

Confucius dit : En regardant le passé, on connaîtra l’avenir. Si on regarde cette année, pour la francophonie et la Chine, beaucoup de grandes figures nous ont quittés. C’est une année ombrée de tristesse. Claude Lévi-Strauss, un des plus grands philosophes, anthropologues et ethnologues de notre époque. Jixian ling(季羡林), un grand écrivain, historien.et linguiste. Qian Xuesen(钱学森), un pionnier de la recherche aérospatiale. Ses réalisations ont inspiré plusieurs générations de scientifiques et les ont convaincus de rechercher la perfection dans le domaine scientifique. Beishi Zhang(贝时璋), un pionnier de la recherche biologique en Chine. Renju Yi(任继愈), un grand philosophe. Yangxian Yi(杨宪益), un grand interprète. Il fait connaître la littérature chinoise par le monde. La liste est longue. Tout le monde pleure leur décès, qui d’une part est une grosse perte pour la francophone, la Chine ainsi que la civilisation humaine, d’autre part nous donne à penser : Qui peut remplir leurs vacances et guider l’humanité en tant que boussole dans tous les domaines ?

En Chine, un grand débat national a été lancé après le décès de Qianxue Sen : Pourquoi le système éducatif chinois contemporain n’a pas pu produire aucun grand maître ? Une vague de mise en cause du système éducatif chinois contemporain a surgit dès lors. D’abord le concours national d'entrée à l'université qui avait déjà duré plus de 30 ans a été critiqué tant pour son étouffement du génie des talents que pour son impropriété de sélectionner des talents dans un seul examen. De plus, l’impact de la gestion administrative des universités sur la qualité pédagogique et académique a été réévalué. Faut-il que des professeurs eux-mêmes dirigent des universités ? Beaucoup de questions se posent devant nous. Non seulement en Chine, mais aussi à travers la francophonie et le monde, le manque des maîtres a entraîné la vigilance et l’inquiétude. La seconde moitié du vingtième siècle a vu très peu de maîtres dan le domaine de la littérature, de la philosophie, des sciences humaines, sociales, de la musique, de la peinture, de la sculpture, etc. On ne peut guère nier que la science naturelle et la technologie se sont développés d’une façon inouïe après la seconde guerre mondiale. Mais il faut noter que l’on n’a pas vu aucun grand scientifique qui ait marqué l’histoire comme Newton ou Einstein. Peut-être disent certains que la science est si avancé actuellement qu’un individu ne peut instaurer une théorie qui marque l’histoire en travaillant seul. Certains disent que le mode de travailler par coopération dans la filière scientifique a interdit que le succès est attribué à un individu. De toute façon, la notion de maître est un souvenir évanescent dans la mémoire collective.

Nietzsche dit que : « Mon siècle n’est pas venu et certains sont nés après sa mort. » Peut-être la raison pour le manque de maîtres tient à ce que l’on ne les reconnaît pas. À travers l’histoire, les exemples sont innombrables : Bach, maintenant considéré comme le père de la musique classique et le plus grand musicien jamais, a été peu connu jusqu’à cents ans après sa mort. Schopenhauer, un grand philosophe, ayant influencé profondément Sartre, Freud, Wittgenstein et beaucoup d’autres écrivains et philosophes, n’a été reconnu par le monde que plusieurs années avant sa mort. Nietzsche, le fondateur de la philosophie moderne, un des plus grands philosophes de l’humanité, a mené une vie solitaire et n’a devenu renommé qu’après sa mort. Van Gogh, considéré comme un insensé pendant sa vie, n’a trouvé sa place qui lui est propre dans l’histoire de l’art que longtemps après sa mort.

Ce qui est le plus important à l’époque sont des talents. Quelle que soit la cause à laquelle le manque de talents soit attribué, il faut approfondir la réforme de système éducatif et promouvoir la conception de se développer par la formation de talents.

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